(Article repris du site "La nutrition.fr" - Octobre 2010)
Pour votre santé, la réglementation impose une liste d'ingrédients devant apparaître de façon très évidente sur l'étiquette : « Contient [nom de l'allergène] »
Exemple : "émulsifiant : lécithine de soja", et non pas "émulsifiant : lécithine" ou "émulsifiant : E322".
Il s'agit de vous mettre en garde contre des effets secondaires (allergènes, caféine,édulcorants, gaz d'emballage, irradiation, quinine, traitement conservateur …).
La liste des allergènes est longue et complexe, mais ce renseignement peut être vital pour certains. Cette liste comporte 14 groupes d'aliment devant être obligatoirement déclarés sur l'étiquette, mais certains aliments sont exclus de cette obligation. Voilà cette liste détaillée :
Allergies croisées |
Quand on est allergique à un aliment, on l'est souvent aussi à d'autres aliments ou à d'autres substances. C'est ce qu'on appelle les allergies croisées. Si vous êtes allergique au lait de vache, vous pouvez aussi être allergique : - à 70% - 90% au lait d’ânesse, de brebis ou de chèvre, etc...(1) - à 35% - 30% aux protéines de soja (1) - à 25% aux protéines de boeuf (2) (1) http://sante-medecine.commentcamarche.net/contents/allergies/15_les-allergies-alimentaires.php3 (2) http://www.afssa.fr/Documents/NUT-Ra-AllergiesEtiquetage.pdf |
Certains ingrédients et substances ont fait l’objet d’une exemption temporaire dans l’attente des résultats des évaluations scientifiques. Le caractère « allergène » (allergénicité) a été confirmée pour 9 substances et ingrédients :
Ces 9 substances doivent donc désormais être mentionnées sur l’étiquetage des denrées alimentaires.
Parmi les allergiques français, 8% des enfants sont affectés par des allergies alimentaires. La loi a fait des efforts et les 14 allergènes majeurs couvrent 90% des allergies. C'est important mais ça ne suffit pas. Quels sont les 10% restants ?
Il s'agit souvent d'allergies émergentes, causées par de « nouveaux » aliments :
L'AFSSA rappelle que toutes les observations cliniques publiées montrent la possibilité de déclencher des réactions allergiques sévères pour de très petites quantités d’allergènes ingérés (référence :page 53 du rapport : http://www.afssa.fr/Documents/NUT-Ra-AllergiesEtiquetage.pdf)
Il y a aussi des aliments dispensés de l'obligation d'être déclarée. On les retrouve dans cette liste des aliments proches des allergènes mais dispensés d'étiquetage :
- céréales contenant du gluten (blé, seigle, orge, avoine, épeautre, kamut ou leurs souches hybridées) et produits à base de ces céréales, à l’exclusion :
- poissons et produits à base de poissons à l’exclusion :
- soja et produits à base de soja à l’exclusion :
- lait et produits à base de lait (y compris de lactose) à l’exclusion :
- fruits à coques (amandes, noisettes, noix, noix de : cajou, pécan, macadamia, du Brésil, du Queensland, pistaches)et produits à base de ces fruits) à l’exclusion :
Des allergènes qui étaient cachés et qui se sont révélés |
L'industrie agro-alimentaire avait déposé 22 demandes de dérogation en 2005, acceptées par l 'Europe. Au fur et à mesure des recherches, des substances dispensées d'étiquetage par le moratoire se sont révélées être des allergènes. La déclaration est maintenant obligatoire pour : - le lysozyme (produit à partir d’œufs) utilisé dans le vin - l’albumine (produite à partir d’œufs) utilisée comme agent de clarification dans le vin et le cidre - la gélatine de poisson utilisée comme support d‘arôme - les produits à base de lait utilisés comme agents de clarification dans le vin et le cidre - l’huile essentielle de feuilles et graines de céleri - l’oléorésine de graines de céleri - l’huile essentielle de moutarde - l’huile essentielle de graines de moutarde - l’oléorésine de graines de moutardes Ces 9 substances doivent donc désormais être mentionnées sur l’étiquetage des denrées alimentaires. Le dernier délai pour l'épuisement des stocks des produits qui en contiennent était avant le 31 mai 2009. |